Seule..? [pv première fée masculine qui poste]

Merenwen marchait doucement dans l'herbe haute, l'air un peu mélancolique. en vérité, elle l'était un peu... elle se sentait bizarre, depuis tous ces changements... avant, la vie de Mage de la Luxure était calme, mélangeant plaisirs et paresse pendant toutes les heures du jour et de la nuit. maintenant, elle avait de vraies responsabilités.
entre autres, celle de préparer une guerre imminente. et ça n'avait absolument rien de drôle pour cette jeunée fée habituée à toutes les bizarreries existencielles, mais pas celle-là. elle avait envie de tout lâcher et de laisser quelqu'un d'autre s'en occuper. n'importe qui, mais pas elle... le guerre n'était pas faite pour les fées. et encore moins pour leur Mage. mais elle faisait face courageusement, aidée de Siegfried, Mage de l'Envie et chef des anges. elle y arrivait, avait conclu une triple alliance, mais n'était pas satisfaite. l'idée même d'une bataille sanglante contre les démons l'empêchait de dormir...

pourquoi maintenant ? pourquoi Saber est-elle comme ça ? elle aurait pu se défouler sur ses sujets, mais non, elle veut nous éliminer, nous, les autres Mages...

elle aurait bien ajouté "pourquoi tant de haine ?" mais ça faisait trop stéréotype... (xD) donc, pour se changer les idées, elle était venue dans la Prairie, mais n'arrivait absolument pas à penser à quoi que ce soit d'autre que tous ses problèmes. elle avait l'impression de se noyer dans la réalité, elle aurait voulu revenir au moins une journée à la normale, comme avant. mais c'était impossible...
Siegfried avait beaucoup de travail, et elle avait un accès de remord, car elle savait qu'il avait probablement des vrais sentiments pour elle alors qu'elle-même en était presque incapable. il lui manquait un peu, mais sans plus. elle en avait connu tant, des hommes... trop, peut-être.
mais elle était une fée, Mage de la Luxure qui plus est, et c'était dans sa nature. elle s'en voulait énormément de ne pas réussir à aimer sincèrement Siegfried, mais elle espérait qu'elle y arriverait avec le temps. le vent jouait avec ses longs cheveux pourpres, et elle fermait les yeux pour mieux le sentir sur sa peau, de temps à autre.
elle aimait le vent, il était le seul allié qui ne la trahirait jamais...
sa longue robe faisait bruisser les hautes herbes sur son passage, la rivière de perles noires qu'elle portait au cou cliquetait doucement dans le silence de la prairie. seule... elle avait beau être toujours accompagnée, elle était seule. toujours.

là, tout de suite, j'aimerais que quelqu'un arrive et me dise "c'est rien, ça va aller..." ... mais ça n'arrivera pas. ça ne m'est jamais arrivé.

une voix masculine interrompit sa triste marche à travers la prairie. une voix qu'elle ne connaissait pas, mais qui prononça les mots exacts qu'elle avait besoin d'entendre.

comment..? mais pourquoi est-ce que je me pose des questions stupides ?! allez Meren, retourne-toi et fait face. au moins une fois pour aujourd'hui.

et elle s'arrêta, hésita quelques secondes puis se retourna avec grâce, ses longs cheveux d'un pourpre surprenant lui arrivant jusqu'à la taille faisant un arc de cercle en suivant son mouvement. ses yeux verts pétillèrent lorsqu'elle se rendit compte que c'était l'un de ses "sujets" qui s'adressait à elle. les fées mâles étaient rares, et Merenwen n'en connaissait pas beaucoup, du moins, pas beaucoup qui atteignent une taille humaine. l'homme qui lui faisait face n'avait pas grand-chose de masculin, pourtant, mais une fée ne pouvait s'y tromper. il était plutôt rand, et il avait l'air jeune, du moins plus qu'elle. car la Mage, bien qu'ayant l'apparence d'une très jeune fille en raison de ses pouvoirs, gardait une certaine maturité dans le regard. cette légère ombre dans ses yeux verts émeraude...
le jeune homme sourit d'une manière qui se voulait rassurante et Merenwen sourit à son tour, heureuse de sa présence. le soleil déclinait lentement, à l'horizon, et le paysage magnifique de la prairie bruissant dans la brise et entourée d'une ceinture d'arbres vert sombre se teintait déjà très légèrement d'ambre.

- qu'est-ce qui vous fait dire ça ? rien ne va plus ces temps-ci... mais si vous le dites, je ne demande qu'à vous croire, fit-elle sans se départir d'un sourire un peu triste, mais charmant au demeurant ( une fée se débrouille toujours pour avoir l'air charmante, vous savez...).

elle se rendit compte en lui répondant, et en repensant à ce qu'il lui avait dit, que ce jeune homme avait une voix tout à fait agréable et douce... c'était si étrange... la seule chose dont elle avait besoin se trouvait devant elle, la dévorant de ses yeux dorés tout aussi agréables que sa voix. la fée pourpre n'en revenait pas, mais n'osait pas le montrer. tout ce qu'elle voulait, c'est que cette présence reste à ses côtés, qu'elle ne la laisse surtout pas de nouveau seule dans cet endroit vide.

une apparition...

« Votre anxiété teinte votre visage d’un voile sombre de doute et d’incertitude. Un être aussi magnifique que vous ne devrait s’inquiéter de rien. »

Merenwen était habituée aux compliments. très, même. mais, curieusement, la façon dont cet homme lui parlait... la faisait rosir légèrement. peut-être parce qu'il dégageait beaucoup plus de subtilité qu'aucun de ses amants n'en avait jamais eu. il s'adressait à elle gentiment, mais en gardant une forme de respect. et elle apprécia ce geste à sa juste valeur. son sourire se fit un peu moins triste et plus chaleureux... puis le jeune homme baissa un peu le regard qui était jusque là resté fixé sur elle et demanda d'un ton plus respectueux encore s'il pouvait l'accompagner.
la fée pourpre s'approcha de lui et observa un moment ses cheveux blancs comme la neige voleter dans le vent, teintés d'ambre. il était presque angélique, mais cette petite lueur dans son regard doré prouvait son appartenance à la race féérique... enfin, Merenwen devait admettre qu'il était aussi beau qu'étrange. il l'intriguait vraiment, et comme il était poli et charmant, elle répondit d'une voix rassurante :

- mais bien sûr ! vous ne me dérangez en rien. il est vrai que je ne suis pas très en forme ces derniers temps... votre compagnie me fera du bien, je me suis trop isolée, j'ai eu tort.

elle osait se dévoiler un peu au jeune homme, pour dissiper sa légère gêne à son égard. elle avait beau être Mage, il ne servait à rien d'avoir des "sujets" si c'était pour les rabrouer dès qu'ils se rendaient utiles. au contraire, elle était heureuse de ne pas se sentir anbandonnée. ça lui redonnait un peu d'espoir...
mais la Mage n'était pas naïve. sa mélancolie ne lui enlevait en rien de son intelligence, et elle avait bien compris à la façon dont l'homme la regardait et la réconfortait qu'il n'attendait pas qu'une simple approbation de la part de sa souveraine... et elle lui avait répondu d'une voix douce et timide, bien qu'un sourire malicieux se dessina sur son visage pâle aux traits fins.
elle acceptait l'invitation muette du jeune homme. ils marchèrent donc ensemble, côte à côte, vers l'orée des bois. Merenwen sentait son moral revenir en même temps que ses instincts féériques, et souriait intérieurement, de nouveau épanouie. elle était dans son élément, et accompagnée d'une personne tout à fait charmante...

hum, je n'aurais peut-être pas perdu la journée... quelque chose me dit que cet "ange" ne va pas partir aussi facilement qu'on pourrait le croire. nous verrons

Merenwen regardait le sol en marchant, mais lorsqu'elle relevait les yeux pour observer son nouvel "ami", elle se rendait compte qu'il la dévorait littéralement des yeux. leurs regards se croisaient et ils ne dirent rien pendant quelques minutes, puis le jeune homme prit la parole pour s'excuser, et se présenta. la Mage se rendit compte qu'elle même ne l'avait pas fait, et s'en étonna mentalement...

- Alles... j'aime bien ce nom. vous-même devez savoir qui je suis... Merenwen Cùthalion, Mage de la Luxure, fit-elle d'un ton un peu plus enjoué qu'avant et en affichant un sourire encourageant.

elle voulait qu'il se rapproche d'elle, pour voir s'il y tenait réellement... c'était flagrant, mais la fée pourpre ne résistait pas au plaisir d'être désirée. cela faisait déjà un moment qu'elle ne s'était pas amusée de cette manière avec un mâle, et ne comptait pas lâcher cette opportunité. Alles s'inclina légèrement devant elle et elle en profita pour observer la courbe gracieuse de son dos, les yeux brillants de convoitise.

excellent, mon cher Alles, excellent...

il se redressa avec un sourire étrange et les yeux étincelants eux-aussi. il semblait que l'appréciation était réciproque... parfait. elle n'aurait pas mis beaucoup de temps à attiser sa convoitise, comme avec tous les autres. elle aurait pu s'en lasser, mais comme l'homme était différent chaque fois, l'expérience l'était aussi... elle s'amusait donc toujours beaucoup. elle aimait bien celui-là... cette légère insolence qu'il avait dans le regard...
elle lui répondit par un sourire entendu en retour, ses yeux émeraude pétillants d'intérêt. non, elle n'aurait décidément pas perdu la journée... ou au moins la soirée.

(je repars demain matin dans mon internat, donc je pourrai pas répondre avant une semaine, n'hésite pas a me fausser compagnie entre temps)
L’excitation disparu. Il n’y avait rien à dire de plus, le caractère lunatique d ‘Alles avait reprit le dessus. Certes son corps la désirait toujours autant, mais son esprit était à nouveau calme, il en venait presque à s’ennuyer. Les choses allait ainsi, son envie lui reviendrait peut être mais il en doutait, ou du moins il faudrait qu’elle le cherche si elle le souhaitait. Ce changement d’attitude venait d’une brusque envie de ne pas tout lui cédait tout de suite et sans autre raison que sa beauté ne pouvait lui servir. Il leva donc vers elle un regard indifférent, ses changements d’attitude lui avait parfois même fait stopper l’acte au beau milieu par ennui et dédain. Quand les choses se répétait c’était lassants pour tout le monde, pour lui, ce n’était que son caractère… Que les choses se répète ou non, il lui arriver de changer d’avis et de dénigrer quelque chose sans autre forme de procès. Son sourire s’effaça et il marcha en silence au côté de la Mage, conquête futur d’un instant.

il y eut soudain un brusque changement. Alles cessa de la regarder ou, lorsqu'il le faisait, c'était sans désir aucun. il avait l'air blasé. étrangement, désagréablement blasé... Merenwen ne chercha même pas à comprendre cette espèce de saute d'humeur, mais ne comptait pas laisser sa seule chance de passer la soirée en agréable compagnie lui filer entre les doigts... alors, discrètement, sa main traîna un peu du côté de la sienne... il ne sembla rien remarquer, il faisait à peine attention à la fée pourpre.
celle-ci frôla la main droite du jeune homme en regardant le sol. ses doigts effleurèrent doucement le poignet de celui-ci et elle leva les yeux quelques secondes, pour lui jeter un regard de braise.

tss tss... tu ne m'auras pas comme ça...

il n'eut pas de réaction particulière, ce qui plut beaucoup à la Mage. un joueur... exactement ce dont elle avait besoin. elle ne pouvait plus penser qu'à lui, à ses gestes, ses regards. elle se donnait toute entière à son activité favorite. le "jeu".
elle était à peine vexée, ce nouveau défi était bien plus intéressant que d'admettre un échec cuisant... ils marchèrent dans un silence lourd encore quelques instants, puis la jeune fée s'arrêta brusquement, sans prévenir.
elle planta son regard vert dans celui, doré, du jeune homme, et ils restèrent ainsi sans bouger. elle s'approcha de lui, lentement, son visage tout près du sien, il pouvait même sentir un délicat parfum de rose et de camélia... elle lui sourit, effleura de nouveau sa main et reprit sa marche, comme si de rien n'était. ils se retrouvèrent de nouveau à marcher côte à côte, comme avant. à ceci près que la fée pourpre avait légèrement plus cambré son dos, et que la rivière de perles noires cliquetait maintenant au beau milieu de son décolleté... ils ne tardèrent pas à passer près de la frontière sombre des arbres, remplie de merisiers en fleurs.
Merenwen connaissait très bien cet endroit, et s'arrangeait pour que les merisiers soient protégés du froid par divers sorts dont la conséquence était tout simplement qu'ils étaient toujours fleuris... elle leur jeta un regard d'une certaine manière et le vent se fit légèrent plus fort, saupoudrant l'endroit de délicats pétales blancs. ils tourbillonèrent de façon presque naturelle et allèrent se déposer sur les deux fées qui ne cessaient de marcher entre les arbres fleuris.

bon, ça c'est fait.

ensuite, elle se souvint de la robe qu'elle portait. une de ses robes favorites... qui avait la particularité d'être fendue de la anche gauche jusqu'en bas. elle y jeta un oeil distrait et une légère brise la souleva l'espace d'un instant, laissant entrevoir le début d'une cuisse à l'apparence douce et pâle... elle regarda Alles avec un petit sourire faussement gêné, accompagné d'un regard des plus charmeurs. elle lissa les plis de sa robe d'un geste gracieux, puis passa une main dans ses longs cheveux rouges avec la même grâce distraite. ses ailes rouges translucides frémirent, alors qu'elle regardait droit devant elle, fière et pourtant l'air fragile...
un pétale blanc attreit dans son décolleté, et elle l'enleva délicatement, sans même le regarder. et pendant tout ce temps, elle ne prononça pas une parole... ça marchait toujours, même avec les plus réticents. s'il tenait vraiment à elle, il céderait, au moins un peu. sinon, il ne lui resterait plus qu'à retourner se morfondre au palais...

ne me laisse donc pas seule, ange...

(pas de problème, je t'attendrais)

hum... un geste brusque... ça veut tout dire. je t'ai eu, ange, autant que toi tu m'as eue.

et il était tellement sûr de lui, et arrogant avec ça... elle ne pouvait le nier, ça ne lui déplaisait pas. en tant que Mage, elle dominait souvent les autres, même sans le vouloir. c'était son statut, il n'incitait pas les gens à oser... mais lui, il arrivait comme ça, et se jouait d'elle avec nonchalance. non seulement ça ne déplaisait pas à Merenwen, mais en plus ça lui plaisait pas mal...
elle sourit, démasquée, mais sûrement pas vaincue. une lame froide apuya légèrement sur le ventre d'Alles. une lame pointue et aiguisée... elle fit semblant de ne pas remarquer qu'elle pointait un poignard sur lui et approcha son visage du sien, attendant une réaction. il s'éloigna rapidement. nouveau sourire, triomphant cette fois.

oui Alles, je suis une fée, mais pas n'importe laquelle... tu as l'air de t'en rappeler.

« La prochaine fois que vous jouerez avec le vent, assurez vous de le faire avec quelqu’un qui n’y est pas lié. »

elle éclata de rire. ce genre de rires cristallins qui sont un don pour les femmes qui savent s'en servir... elle était ravie. ce jeune homme n'avait décidément pas fini de la surprendre, et elle elle aimait les surprises... ça changeait tellement. elle vit sa robe voleter et le vent souffler vers elle. amusant... elle fit de même avec les cheveux d'Alles, toujours aussi souriante.

Le jeu aurait pus continuer, mais cela faisait parti des choses qui lassait rapidement la jeune fée masculine. Il sourit cependant, puis tourna la tête cherchant un moyen de s'éclipser rapidement. Les pétales blancs recouvraient le sol à ses pieds, leur chute avait beau avoir était provoqué par magie, il ne retournerait jamais sur l'arbre qui malgré les fleurs qui lui restait s'en trouvait enlaidis. C'était triste... Comme le regard qu’il afficha en regardant l’arbre en question, et ce malgré le rire cristallin de sa compagne. Il s’ennuyait. Il déclencha un brusque coup de vent, faisant voler le peu de fleur qui restait ainsi que quelques pétales déjà tombés au sol. C’était un triste spectacle que cette arbre nu. Alles finit enfin par regarder de nouveau la reine, sans sourire. Il s’approcha d’elle, sentant son parfum porté par le vent. Il murmura à son oreille :

« Aussi puissant que soit vos pouvoir vous ne pouvez redonner vie à ce qui est mort, que se soit ces fleurs, ou mes sentiments à votre égards. »

« Aussi puissants que soit vos pouvoirs vous ne pouvez redonner vie à ce qui est mort, que ce soit ces fleurs, ou mes sentiments à votre égard. »

- eh bien alors, que faites-vous là ? ne perdez pas votre temps avec moi, si ça ne vous apporte rien.

Merenwen était un peu déçue, il fallait bien l'admettre, mais ça ne la touchait pas plus que ça. des hommes, elle en avait tellement vu et en verrait tellement... un de plus, un de moins, quelle importance ?
le désappointement fut donc de courte durée. si elle ne l'intéressait plus, c'est qu'elle n'avait aucune raison de s'intéresser à lui et lorsque la Mage se fichait royalement de l'existence de quelqu'un, elle pouvait se montrer très agaçante. c'est donc sans surprise que vous constaterez la méchanceté de la fée pourpre à l'égard de ce jeune homme qui ne lui avait rien fait... elle passa négligemment la main dans ses interminables cheveux rouges sans lui accorder un regard, et un soupir agacé lui échappa.

[ à finir, grosse panne au milieu du post... T_T ]